Dans tes yeux à toi.

J’avais égoïstement envie d’avoir des enfants pour leur apprendre tout plein de choses. J’avais envie de voir la vie au travers leurs yeux, de m’émerveiller de tout ce qu’ils allaient découvrir au fil des jours et des années. J’avais la prétention de penser que j’allais tout leur apprendre. Que cet aspect de notre relation allait être à sens unique. J’étais si loin de me douter que j’en avais encore plus à apprendre de ces petits être purs que ce que moi je pouvais leur enseigner.

Cette nuit. Ça feelait pas. J’avais de l’angoisse qui me serrait la poitrine. De l’anxiété qui m’empêchait de respirer. Ça arrive de moins en moins souvent, mais quand ça me prend, ça me happe de plein fouet tellement c’est violent.

Puis, je t’ai entendu faire un petit bruit de souris dans ton lit. T’étais pas vraiment éveillé, c’était juste un petit couinement adorable comme tout, un petit son unique aux bébés.  Mais je suis allé te chercher. Parce que t’avoir tout près de moi, c’est la seule chose que je pouvais trouver qui allait m’apaiser.

Aussitôt dans mes bras, tu as lové ta tête au creux de mon cou en soupirant d’aise. Je t’ai serré, aussi fort que je le pouvais contre mon coeur. Et je suis retournée dans mon lit avec toi. J’ai embrassé ton front et tes joues en y goûtant le salé de mes larmes. De sentir ta respiration contre mon ventre. Ton petit cœur battre. C’est tout ce qu’il me fallait. Pour me reconnecter à l’essentiel. Pour m’apaiser.

Parce que peu importe les doutes que j’ai. Les regrets aussi. Peu importe les erreurs que je fais. Les mauvaises décisions que je prends. Pour toi, je le comprends pas tout le temps, mais je suis parfaite.

Quand tu me vois, tout ton visage s’illumine. Dans le reflet de ton regard amoureux, j’ai l’impression d’être la plus belle et la meilleure personne du monde. Dans tes yeux, je suis la meilleure version de moi-même. Tu me pousses à voir le beau dans la vie et à l’intérieur de chaque personne. Tu me pousses à reconnaître que c’te beau-là, il y en a à l’intérieur de moi aussi.

Et quand je me mets à douter de tout, à me déprécier et que mes petits démons me murmurent à l’oreille que je suis pas assez… Je me rappelle que j’ai créé la perfection, deux fois plutôt qu’une.

Et la vie reprend son sens. Les priorités s’éclaircissent. Je retrouve le sommeil.

Et c’est avec toute l’humilité du monde que je peux affirmer que les plus grandes leçons de ma vie, c’est ton frère et toi qui me les avez apprises, et non l’inverse.

Author: l’Emmèredeuse

L’emMÈREdeuse, c’est moi : Catherine.
Maman de deux (petits monstres) adorables garçons : Tom le dresseur de loups et Henri le Bébé Loup.
Je suis copropriétaire d’une famille recomposée remplie d’amour et de folie.
Ma plume prend parfois des chemins humoristiques, parfois des plus sérieux, mais toujours ceux de l’authenticité et de l’humilité.
Maman Louve à mes heures. Je partage avec vous les petits et grands moments de mon quotidien de maman.
De maman ben ordinaire.
Qui travaille à temps plein … Pis qui fait son gros possible.