Bercer son bébé en pleurant.

Ce soir, je t’ai bercé longtemps, en pleurant doucement. Tu dormais pas, t’avais les yeux ouverts. Tu serrais mon doigt très fort.

Je t’ai murmuré des mots d’amour. Les larmes coulaient le long de mes joues.

T’es rendu si grand. J’ai peine à te serrer contre mon coeur comme avant.

Tu grandis en santé et c’est la plus belle chose du monde. Mais chaque jour qui passe, tu deviens un peu moins mon bébé et ça, pour une maman ça fait un peu mal en dedans.

J’espère que t’as compris que c’était pas de la tristesse qui débordait de mes yeux. C’était un mélange de nostalgie, de fierté, d’amour infini et de fatigue aussi.

C’était de réaliser que tu allais peut-être être mon dernier bébé, et que comme de raison, j’en ai pas assez profité.

Quand on devient maman, le bonheur, les regrets, la fierté et la tristesse, c’est un peu la même chose qui devient tout mélangé ensemble. Tout perd sa couleur unique. Plus rien n’est blanc, plus rien n’est noir. Tout est un peu gris, et le gris moi, ça me fait pleurer.

Bonheur de te voir commencer à marcher et parler. Regrets de ne pas avoir assez profité du temps présent.

Gris.

Petites larmes aux yeux.

Bonheur de te voir t’épanouir à la garderie et faire confiance à d’autres adultes aussi. Tristesse de ne pas pouvoir te garder juste pour moi toute la vie.

Gris.

Petites larmes aux yeux.

Ce soir, tes yeux dans mes yeux, Je me suis excusée tout bas pour les fois où j’allais me fâcher trop vite et trop fort. Pour toutes les fois où j’allais te presser le matin et t’enlever le droit d’être juste un enfant.

Je me suis excusée pour les soirs où j’allais arriver tard et que ça allait être hors de mon contrôle, parce que y’ avait un accident sur la 15, ou juste une petite neige, les gens savent pu conduire dans ce temps-là. Saches que je vais rager tout le long du chemin en pensant aux minutes que le traffic me vole avec toi.

Je me suis excusée pour toutes les fois où j’allais te faire de la peine sans le vouloir, pour les fois que je vais pas te comprendre.

Tu t’endormais doucement.

Mon amour. Avant d’aller faire des beaux rêves, écoute-moi te dire que je  t’aime à l’infini et pour toujours. Souviens toi que je serais prête à donner ma vie pour toi. À tout instant. Même quand tu auras l’impression que je suis la plus-mauvaise maman du monde. Même quand je te punirai. Même si je serai pas toujours d’accord avec les décisions que tu prendras. Même si je serai parfois maladroite dans ma façon de te protéger.

Je t’ai souhaité du plus profond de mon coeur. Je t’aime comme tu es. Tu seras pour toujours, mon bébé.

Author: l’Emmèredeuse

L’emMÈREdeuse, c’est moi : Catherine.
Maman de deux (petits monstres) adorables garçons : Tom le dresseur de loups et Henri le Bébé Loup.
Je suis copropriétaire d’une famille recomposée remplie d’amour et de folie.
Ma plume prend parfois des chemins humoristiques, parfois des plus sérieux, mais toujours ceux de l’authenticité et de l’humilité.
Maman Louve à mes heures. Je partage avec vous les petits et grands moments de mon quotidien de maman.
De maman ben ordinaire.
Qui travaille à temps plein … Pis qui fait son gros possible.