Être une femme.

Je suis une femme et j’ai grandis en pensant devenir une princesse.

Une chanteuse Pop ou une licorne.

Je croyais trouver le prince charmant, et avoir de parfaits enfants.

Je rêvais à l’amour qui durerait toujours.

Puis j’ai grandis encore.

Et j’ai découvert qu’être une femme ça pouvait aussi vouloir devenir astronaute ou pilote de course.

J’ai compris que je préférais être maître de ma vie qu’une princesse.

Être une femme, c’est se faire dire qu’il n’y a rien à notre épreuve et ne rien comprendre lorsque la première barrière de genre se dresse devant nous.

C’est grandir en pensant que les femmes sont capables de porter le monde entier sur leur dos et leur famille à bout de bras, mais réaliser bien vite que ce n’est pas la façon dont on veut vivre notre vie.

Puis c’est de comprendre que les barrières sont beaucoup plus tenaces que prévu.

Être une femme, c’est de réaliser un jour la quantité de commentaires et de blagues sexistes dont on a fait l’objet dans notre vie. Et auxquels on a répondu par un petit rire poli.

Et d’avoir mal au cœur. De vomir un petit peu dans sa bouche et de se promettre de ne plus en laisser passer un seul.

Puis, c’est de parfois avoir la force de répondre au sexisme.

Et puis d’autres fois, d’être anéantis par les moqueries des hommes.

Puis d’admirer en silence, celles qui nous défendent haut et fort.

Être une femme, c’est combattre les préjugés. Et se battre pour prouver qu’on est plus que des hormones.

C’est travailler deux fois plus fort que les garçons parfois, pour obtenir ce que l’on veut.

C’est pleurer en silence sur un corps qui ne sera jamais parfait dans nos yeux.

Souhaiter plus de courbes ici et moins par là.

C’est de se faire violence chaque jour, en souhaitant avoir les fesses de l’une et le ventre plat de l’autre. Mais en oubliant à quel point on brille à notre façon bien à nous.

Être une femme, c’est parfois mettre son corps en valeur pour vérifier si l’on plaît encore.

Et se traiter d’idiote en revenant le soir, parce que c’est pas ce genre de gars-là qu’on attire comme ça, avec qui on veut faire des enfants.

C’est parfois s’excuser trop. S’excuser pour rien.

Parce que c’est ce qu’on a appris à dire, quand on déroge du droit chemin que la société a tracée pour nous.

Être une femme, c’est douter de nos décisions : jupe ou pantalons. Avec ou sans talons. Policière ou esthéticienne. Charpentière ou avocate.

C’est douter de nos idées. Puis de foncer pour réaliser ses rêves.

En prenant bien soin de n’écraser personne en chemin.

Puis douter encore. Vouloir tout abandoner. Tomber.

Et se relever.

C’est de potiner pendant des heures entre filles sur les personnes qui nous déplaisent. Et terminer en disant : »mais elle a aussi plein de qualités », parce qu’on est rongées de remords.

Être une femme, c’est de rêver que les journées soient plus longues.

Pour enfin voir le fond du panier de lavages, et se mettre du vernis sur les ongles. Et avoir le temps de le laisser sécher.

C’est aussi de parfois souhaiter être née garçon. Et de croire que ça aurait été plus facile.

Et puis, c’est de se souvenir que nous pouvons porter la vie. Et d’en être émerveillée chaque seconde.

Devenir maman, c’est être la fondation d’une famille.

Son cœur. La ficelle qui lie le tout.

C’est d’être la maison de ses enfants.

Être une femme, c’est pas toujours comme on le croit.

C’est beaucoup plus que ça.

 

 

Author: l’Emmèredeuse

L’emMÈREdeuse, c’est moi : Catherine.
Maman de deux (petits monstres) adorables garçons : Tom le dresseur de loups et Henri le Bébé Loup.
Je suis copropriétaire d’une famille recomposée remplie d’amour et de folie.
Ma plume prend parfois des chemins humoristiques, parfois des plus sérieux, mais toujours ceux de l’authenticité et de l’humilité.
Maman Louve à mes heures. Je partage avec vous les petits et grands moments de mon quotidien de maman.
De maman ben ordinaire.
Qui travaille à temps plein … Pis qui fait son gros possible.