La raison qui me pousse à aller au gym (indice: ce n’est pas de maigrir)

Depuis l’hiver dernier, je vous parle ouvertement de la grosse dépression que je vis. Tout en gardant privé les détails et les bouts les plus sombres, j’ai fais du chemin avec vous. Chemin qui m’a mené à une prise en charge psychiatrique et à un diagnostique que j’ai encore de pris au travers de la gorge.

Je vous en reparlerai quand je serai prête, mais en gros, je vais vivre avec une maladie mentale pour le reste de ma vie. Je vais prendre de la médication pour cette maladie tous les jours de ma vie.

Et honnêtement, je vis pas très bien avec ça encore.

Je pensais être soulagée par ce diagnostique. Je pensais qu’on allait enfin pouvoir trouver la recette miracle qui allait me redonner goût à la vie, qui allait me faire sentir en paix.

Mais non. La route vers une meilleure santé mentale est faite de hauts et de bas. De beaucoup de bas.

Depuis le tout début, mon médecin et mon psychologue me conseillaient de me mettre à faire du sport. Apparemment que cela a un véritable effet positif sur le cerveau.

Mais quand on est au plus creux, juste à l’idée de bouger, on a envie de se mettre en petite boule et de pleurer, ça semble être une énorme montagne à surmonter.

Mais puisque j’ai l’impression de stagner présentement, j’ai décidé de tenter le coup.

Mais le premier pas est tellement difficile à faire. Je ne savais pas par où commencer.

J’ai décidé d’aller visiter le nouveau gym juste pour femmes qui venait d’ouvrir tout près de chez moi : le Miss fit de Blainville.

J’y ai découvert une véritable petite communauté de femmes inspirantes. Des coachs motivant.e.s et soutenant.e.s et un environnement positif.

Lors de mon premier cours, l’entraînement a été adapté pour moi, les filles m’encourageaient et me distribuaient des high five.

Bref, c’est exactement ce qu’il me fallait.

J’ai décidé de m’y inscrire. Pas pour maigrir. Pas parce que je ne m’aime pas, pas pour plaire à personne.

Mais vraiment pour me sentir bien dans ma tête et dans mon corps. Pour être en santé.

Cet été, j’ai senti tout un mouvement déferler sur les réseaux sociaux de l’acceptation de soi. Et pour vrai, ça me fait un bien fou.

C’est drôle parce que je n’ai jamais été aussi grosse de ma vie (anti-dépresseurs + SOPK yo !), mais je ne me suis jamais non plus autant acceptée telle que je suis.

Je porte ce que j’ai envie de porter, je vais où je veux aller. J’ai porté des bikinis tout l’été, sans me sentir gênée une seule fois, je me suis amusée avec mes enfants aux glissades d’eau et à la piscine.

Je ne me suis pas pesée avant mon premier entraînement, je ne me suis pas mesurée. Non, ça veut plus rien dire pour moi.

Je veux juste être heureuse. Faire sortir le méchant et pouvoir jouer avec mes enfants sans chercher mon souffle et surtout, vivre le plus longtemps possible.

Après une semaine et trois entraînements (plus du hicking avec mes sœurs et les gars où j’ai failli abandonner plusieurs fois) je dirais que c’est pas mal difficile. Mes muscles sont endoloris, après les entrainements j’ai envie de vomir… et je pleure ma vie.

Je ne sais pas trop pourquoi, comme si j’avais tout donné, mais qu’il restait encore des émotions à évacuer. Comme si le constat de la difficulté que c’est de m’entraîner me donnait une sacrée claque dans la face.

Ils disent que le plus difficile c’est de débuter, je pense que je suis bien partie, alors … à suivre !

 

Author: l’Emmèredeuse

L’emMÈREdeuse, c’est moi : Catherine.
Maman de deux (petits monstres) adorables garçons : Tom le dresseur de loups et Henri le Bébé Loup.
Je suis copropriétaire d’une famille recomposée remplie d’amour et de folie.
Ma plume prend parfois des chemins humoristiques, parfois des plus sérieux, mais toujours ceux de l’authenticité et de l’humilité.
Maman Louve à mes heures. Je partage avec vous les petits et grands moments de mon quotidien de maman.
De maman ben ordinaire.
Qui travaille à temps plein … Pis qui fait son gros possible.