Je refuse d’être une mère indigne.

Être une maman c’est ce qui me rend le plus fière et le plus heureuse du monde. J’ai eu de la difficulté à concevoir mes deux garçons. Je les ai désirés tellement longtemps avant de les porter. L’infertilité est la chose qui m’a fait le plus souffrir dans ma vie. (J’en parle d’ailleurs ici)

Même si avant d’être une maman je suis une femme. Je me définis quand même comme une maman de deux garçons avant tout. C’est tout naturel pour moi. C’est le rôle le plus important dans ma vie et dans mon cœur. C’est ce que je suis en premier. Une maman. Une amoureuse. Une femme.

Je ne sais pas si c’est le fait d’être passée par les cliniques de fertilité. Le fait d’avoir connu la peur viscérale de ne jamais être appelée maman par personne qui me permet de mesurer la chance que j’ai. Mais j’essaie d’être la meilleure maman que je peux pour mes deux amours, don’t get me wrong, des erreurs j’en fais, pis un shit load à part de ça.

Je suis pas parfaite. Être une mère, c’est la chose la plus difficile que je fais au quotidien. Mais quand j’y pense, c’est les belles années qui sont entrain de défiler. Quand mes garçons seront adultes, ce sera trop tard pour recommencer. Je ne veux pas avoir à vivre avec des regrets. Je vais en avoir en masse des soirées pour boire mon vin rouge en toute tranquillité avec moi-même dans quelques années.

Je n’adhère donc pas à la mode de la mère indigne. Certains textes sarcastiques pseudo-humoristique qui dépeignent un portrait difficile, de la grossesse, de l’accouchement et de la maternité me font sourire, oui. Mais ne me réconfortent pas. Je te le jure, il y a des choses bien plus terrible que de faire caca en accouchant. Il y a le fait de ne pas être capable d’avoir d’enfant, alors que c’est ce que l’on désire le plus au monde. Il y a le fait de perdre pour toujours l’enfant que l’on a tant aimé.

Quand je pense à ces mamans-là. Je sais pas pour toi, mais ça me le coupe frette-net-sec le goût de me plaindre. De me plaindre parce que petit poulet a réclamé quarante-douze bisous avant de dormir. De me plaindre parce que l’heure du bain s’éternise, ou parce que j’ai des petites souris qui viennent me rejoindre dans mon lit la nuit.

Tant que tu choisis de donner plus d’importance au négatif. Tant que tu continues de te rouler dans ta marde … Ça va continuer de sentir fille.

J’ai donc décidé de laisser toute la place au positif dans ma vie. Je ne te dis pas que j’ai pas hâte que mes petits monstres chatons s’endorment pour me retrouver, pour prendre un bon bain chaud dans le silence. Il m’arrive souvent de perdre patience dernièrement. D’être dépassée. D’être fatiguée. De pleurer. D’être fâchée. De crier.

« J’ta booooooute » ! « J’en peux puuuuu » ! ‘’Go the fuck to sleep’’ !

D’avoir hâte à 19:00 pour qu’ils se couchent. D’avoir hâte à lundi pour la garderie. Ça m’arrive oui. Pas tous les jours, mais ça m’arrive. Et à chaque fois, je suis pas très fière de moi. Je sais que c’est normal. Que tous les parents vivent ces moments de découragement.

Mais tu sais quoi ? La grande majorité du temps, j’enjoy pas mal beaucoup l’histoire et les câlins d’avant dodo. Gratter le dos de mon poulet pendant 5 minutes, est un privilège qui n’est pas donné à toutes les femmes.

Souviens-toi combien fort tu l’as désiré ce bébé-là. Souviens-toi l’euphorie que tu as ressentie au moment où tu as vu ton petit + apparaître sur ton test de grossesse. Souviens-toi l’amour infini qui t’a envahi la première fois que tu as déposé ton regard sur ton poupon tout rose. C’est ce que je fais quand je suis dépassée par ma vie de maman. Ça me ramène sur terre pas pire rapidement.

J’ai lu cette phrase un jour de Fletcher Peacock : ‘’Arrosez les fleurs, pas les mauvaises herbes’’ et ça m’a tellement parlé. Parce que j’en ai à la tonne des mauvaises herbes dans ma vie de maman.

Mais un bon jour, j’ai choisis d’arroser les fleurs. De faire grandir des belles grosses fleurs. Je te le dis, ça sent pas mal meilleur dans ma maison.

Author: l’Emmèredeuse

L’emMÈREdeuse, c’est moi : Catherine.
Maman de deux (petits monstres) adorables garçons : Tom le dresseur de loups et Henri le Bébé Loup.
Je suis copropriétaire d’une famille recomposée remplie d’amour et de folie.
Ma plume prend parfois des chemins humoristiques, parfois des plus sérieux, mais toujours ceux de l’authenticité et de l’humilité.
Maman Louve à mes heures. Je partage avec vous les petits et grands moments de mon quotidien de maman.
De maman ben ordinaire.
Qui travaille à temps plein … Pis qui fait son gros possible.