Ton petit accouchement juste à toi.
D’un jour à l’autre, ce sera le grand moment. Ça va être la bonne fois. No more trucs louches qui coulent down there. No more fuites urinaires ou walk of shame. ( voir mon texte Sur la zénitude de la fin de grossesse juste ici) Enfin, ce sera la journée de ta rencontre avec ton bébé que tu as imaginé quarante-douze million de fois. Tu seras promue dans le club super sélect des mamas. Un club où parler de la santé de son entrejambe post-bébé et d’excréments est devenu banal.
Quand le moment va arriver, tu vas le sentir dans tout ton corps, Mais dans ton cœur surtout. C’est l’instant pour lequel tu t’es préparé pendant les 9 derniers mois, ou pendant toute ta vie.
Que tu perdes tes eaux sur ton divan, que les contractions débutent tout doucement ou violemment pendant la nuit, ou que ton accouchement soit provoqué très tôt un petit lundi matin… Ça n’a pas d’importance, ce sera le début d’une histoire qui ne t’appartient qu’à toi. Une histoire d’amour. À l’infini.
Et à ce moment-là bien précis, le mot ambivalence va prendre tout son sens. Ton cœur va osciller entre la vraie hâte, celle qui serre la poitrine. Enfin rencontrer ton petit prince, le serrer contre ton cœur, embrasser son petit front parfait. Et la peur. Paralysante. De souffrir. De ne pas être à la hauteur. De tout ce qui pourrait mal virer. De le perdre. Déjà.
Au fil des minutes et des heures, de la douleur qui s’installera à un rythme qui sera le tien. Tu vivras les émotions les plus intenses de ta vie. Connectée à ton petit garçon.
Je sais.
C’est la plus belle et la plus difficile chose que tu auras à faire.
Tu as probablement une idée précise de la façon dont tu veux vivre ton accouchement. Comme la grande majorité des femmes qui donnent la vie la première fois. C’est bien correct. Je crois en la visualisation positive. Mais crois-moi, les choses ne se passeront probablement pas comme tu t’y attends.
Tu ne te doutes même pas à quel point ça fait mal. D’aimer autant.
La seule chose que j’ai envie de te dire au fond ma douce amie, c’est qu’il n’y a pas de meilleure façon d’accoucher qu’une autre. Que tu décides de prendre l’épidurale ou pas. Que tu la prennes au tout début ou à la fin. Ça ne change rien. Tu ne gagneras pas plus de points, tom accouchement n’est pas noté /10. Tu ne recevras pas de méritas ou de médaille en sortant de la maternité. Personne ne te jugera sur la rapidité, l’endurance ou le style avec lequel tu vas donner la vie. De toute façon, la douleur… C’est relatif d’une personne à l’autre. Tout ce qu’on sait c’est que ça fait mal. Très mal. À tout le monde. (Celle qui te dira le contraire est une menteuse.)
Tu as fabriqué un bébé dans ton ventre pendant 9 mois. Tu vas l’expulser par ton vagin. (ou pas… Parce que même si je te souhaite que tout ce passe pour le mieux, oui, il se peut que les professionnels décident que la césarienne est la meilleure des options pour toi et bébé)
Dans tous les cas, tu es une guerrière.
Tu comprendras bien vite que la seule chose sur laquelle tu vas avoir du contrôle, c’est sur la façon dont tu vas décider de voir les choses, de leur faire face.
La seule priorité c’est votre santé et votre sécurité. À ton bébé et toi.
Rien ne sert de te comparer. Ton histoire est unique. Et c’est la plus belle.
Le seul conseil que je veux te donner, c’est de ne rien anticiper, vas-y avec le courant. Ne te brusques pas, sois réceptive.
Et c’est tout ce que tu dois retenir. Pour ce premier chapitre de votre vie à trois, mais aussi pour la suite.
Au final, ce n’est que l’issue de l’aventure qui compte : donner la vie. Devenir une famille.
Je vous souhaite tellement de bonheur. xx
Author: l’Emmèredeuse
L’emMÈREdeuse, c’est moi : Catherine.
Maman de deux (petits monstres) adorables garçons : Tom le dresseur de loups et Henri le Bébé Loup.
Je suis copropriétaire d’une famille recomposée remplie d’amour et de folie.
Ma plume prend parfois des chemins humoristiques, parfois des plus sérieux, mais toujours ceux de l’authenticité et de l’humilité.
Maman Louve à mes heures. Je partage avec vous les petits et grands moments de mon quotidien de maman.
De maman ben ordinaire.
Qui travaille à temps plein … Pis qui fait son gros possible.