À toi, mon amie sans enfant.
À toi, mon amie qui n’a pas encore d’enfant, j’aimerais prendre le temps de te dire.
Que je le sais que souvent des fois, j’ai pas le temps de prendre le temps pour toi.
Que des fois, c’est long avant que je ne réponde à tes messages textes. Parce qu’entre le temps que j’ai trouvé ‘’vite-vite’’ pour le lire et celui que j’ai trouvé pour te répondre… Je n’ai pas eu 1 seule minute de répit. J’ai probablement oublié 40-12 fois que tu m’avais écrit.
Des fois je te réponds, mais juste dans ma tête.
Des fois je te réponds pour vrai, mais je pèse même pas sur send.
Un bon jour je t’expliquerai ce que c’est que le ‘’mommy brain’’.
Dans le passé c’est vrai, j’ai tenté d’éviter tes visites.
Je ne sais pas pourquoi, mais j’ai parfois peur que tu juges de l’extérieur la maman que je suis. Parce que je me souviens de tout ce que je pensais et croyais avant d’être maman. J’idéalisais le rôle que j’allais jouer. Et honnêtement ça ne se passe pas très souvent comme je me l’étais imaginé. J’ai peur que tu penses les mêmes choses que moi avant, et que tu me trouves pas mal ordinaire comme maman.
J’ai parfois peur de t’emmerder avec mon quotidien plutôt routinier et mes petits gars plutôt loud. Avec mes anecdotes d’enfants et mes fiertés de nouvelle maman.
Mais la vérité, c’est que je ne me suis jamais questionnée à ce que toi ça te fait vivre de ne pas avoir encore d’enfant. D’être célibataire. Et pas par choix malheureusement. D’avoir des amies mamans, qui prennent parfois quatre jours à répondre à tes messages textes. Et qui s’invitent entre elles parce que parfois, c’est juste plus facile.
Tu sais quoi ma belle amie qui n’a pas encore d’enfant, j’ai envie de te dire…
Que si je te réponds pas, relance-moi. Ne me dis pas : on se voit bientôt, invite-toi plutôt à souper vendredi prochain.
Parce que mon amie, c’est vrai que ma vie a changée.
Mais tu es toujours aussi chère à mon coeur.
Tu es la bienvenue. En tout temps dans ma maison.
Mais par exemple, texte-moi avant d’arriver juste pour que je prenne le temps de me mettre une brassière.
Dis-toi que ça ce peut que je sois déjà encore en pyjamas quand tu vas arriver pour souper, emmène dont le tien, les enfants vont triper.
Peut-être ben que je vais te mette un bébé criard dans les bras pour finir de préparer le repas. Et crois-moi, je vais vraiment apprécier ta compagnie, de l’autre côté du comptoir.
Je ne te recevrai peut-être pas au tartare de saumon ou à la fondue chinoise comme back in the days.
Mais si la possibilité de manger du pâté chinois ou de la pizza dans une assiette en carton te dérange pas, tu as ta carte de visite illimitée. Je te le jure, j’ai trouvé un vin rouge qui s’accorde bien avec le maïs en crème.
Probablement que notre conversation sera interrompue sans arrêt et que je vais perdre le fil à plusieurs reprises. Mais ce n’est pas parce que tes histoires ne m’intéressent pas, au contraire, si tu savais combien tes péripéties me font m’évader un peu de mon quotidien.
Suis-moi dans la salle de bain, pendant que je lave mes petits princes, tu verras à quel point ils sont drôles. Chante avec-moi la chanson du brossage de dents et emmène ta coupe de vin pendant que je raconte l’histoire d’avant dodo dans le lit du plus grand.
Si on est chanceuses bébé loup s’endormira rapidement et petit poulet ne se relèvera pas trop souvent.
Je serai alors toute à toi.
Parle-moi du gars que tu fréquentes, et de celui qui t’a brisé le cœur avant lui. On va stalker la nouvelle blonde de ton ex sur les réseaux sociaux à l’infini. On peut même faire un peu de shopping en ligne ou juste l’échapper ben comme il faut et refaire le monde sur mon divan.
Tu sais mon amie qui n’a pas encore d’enfant. Ce serait faux de te dire que je suis encore la même personne. Clairement, ce n’est pas le cas. Mais l’amitié et l’affection que j’ai pour toi, n’a pas changée. C’est ma disponibilité et la forme du temps de qualité que je peux te donner qui est différente. Parce qu’on ne se le cachera pas, une sortie de filles dans ma réalité à moi, aussi nécessaire qu’elle soit, se doit d’être organisée, parfois longtemps d’avance.
Cependant, tu as une place bien à toi dans mon quotidien, tu es la bienvenue en tout temps dans notre joyeux chaos. T’es pas de la visite, t’es de la famille.
Ce texte est une suite à celui-ci : Il était une fois l’amitié au temps de la maternité
Mon amie, tu sauras te reconnaître et comprendre, saches que je m’excuse, et que je t’aime.
Author: l’Emmèredeuse
L’emMÈREdeuse, c’est moi : Catherine.
Maman de deux (petits monstres) adorables garçons : Tom le dresseur de loups et Henri le Bébé Loup.
Je suis copropriétaire d’une famille recomposée remplie d’amour et de folie.
Ma plume prend parfois des chemins humoristiques, parfois des plus sérieux, mais toujours ceux de l’authenticité et de l’humilité.
Maman Louve à mes heures. Je partage avec vous les petits et grands moments de mon quotidien de maman.
De maman ben ordinaire.
Qui travaille à temps plein … Pis qui fait son gros possible.
Snif snif j’pense qu’il faut que je relance ma bonne amie 🙂 Merci de me rappeler qu’elle est là. Love love ton texte!
Wowww tu me fais telleme t penser a moi ence moment qui met mes amies de coté a cause du « mommy brain » comme tu le dis ! Ca fait du bien de savoir qu »on est pas seule a le vivre 😉
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