Arrêter de survivre à la vie.

Je me souviens qu’un jour ma mère m’a dit que j’avais le pouvoir de faire de ma vie tout ce dont j’avais envie. 

Que j’étais assez intelligente pour réussir tout ce que je désirais entreprendre et assez forte pour surmonter toutes les embûches que le destin me réservait.

Sur le coup, à 18 ans ça me semblait sorti tout droit d’un conte de fées. Ça ne résonnait pas dans mon coeur ni dans mon âme. La vie avait déjà été très dure envers la jeune femme que j’étais. J’avais l’impression que je n’avais aucun contrôle sur les revers qu’elle nous fait subir.

J’envisageais donc simplement essayer de m’en sortir…pas si mal. Le grand bonheur, le grand amour … On verrait. J’allais me contenter de survivre à la vie.

À quelques moments décisifs de ma vie, cette phrase me revenait en tête : « tu peux faire de ta vie tout ce dont tu as envie ». Et je me la répétais  alors que je fermais les yeux et que je sautais dans le vide.

Puis j’ai fais de ma vie ce dont j’avais envie. Mais je ne me sentais pas mieux dans ma peau.

Je me suis plutôt demandée non pas si j’avais le pouvoir de faire de ma vie tout ce dont j’ai envie, Mais plutôt qui j’avais envie d’être dans cette vie.

J’avais survécu à la vie.

Pour la vivre, je devais savoir qui j’étais. 

Parce que je n’en avais aucune idée.

Je me suis rendu compte que Je n’avais aucun passe temps qui compte. Aucune passion. Aucune conviction.  

J’ai essayé tout plein de choses.

Un cour en manicure, le tricot, retaper des meubles, l’écriture, l’université à temps partiel. Je me suis étourdie de passe-temps. 

J’ai même tellement tricoté pour les autres que je ne trouve plus de plaisir à le faire moi-même. 

J’essaie de trouver l’équilibre, encore. Je me connais mieux. Mais pas encore assez pour savoir ce qui compte.

J’ai des opinions, que je commence à assumer.

Des valeurs qui se définissent de plus en plus. 

Je commence à faire de ma vie ce dont j’en ai envie. Ça me demande parfois de dire non et de décevoir. Ça me demande d’essayer de me respecter dans chaque petite décision que je prends. 

J’en viens à l’évidence que c’est en devenant la personne que j’ai envie d’être un peu plus chaque jour que j’ai arrêté de subir ma vie. Que le grand bonheur et le grand amour ont pu débarqués dans ma vie par un soir de tempête de neige.

La vie n’est pas faite pour être survécue. 

Elle est faite pour être célébrée.

Parce que dans la vie tu as le pouvoir de devenir tout ce dont tu as envie.

Author: l’Emmèredeuse

L’emMÈREdeuse, c’est moi : Catherine.
Maman de deux (petits monstres) adorables garçons : Tom le dresseur de loups et Henri le Bébé Loup.
Je suis copropriétaire d’une famille recomposée remplie d’amour et de folie.
Ma plume prend parfois des chemins humoristiques, parfois des plus sérieux, mais toujours ceux de l’authenticité et de l’humilité.
Maman Louve à mes heures. Je partage avec vous les petits et grands moments de mon quotidien de maman.
De maman ben ordinaire.
Qui travaille à temps plein … Pis qui fait son gros possible.