C’est »juste » une Scarlatine.

À chaque fois que mes enfants sont malades : otites, gastro et compagnie… je pense aux parents qui ont des enfants malades pour vrai. Des enfants guerriers et guerrières, qui se battent tous les jours pour rester en vie.

Depuis que je suis maman, j’ai de la difficulté à écouter les téléthons pour enfants, je suis incapable de regarder les photos d’enfants intubés et qui souffrent sur les réseaux sociaux. Ça me touche droit au cœur, je voudrais tout faire pour aider ces parents. Je voudrais bercer tous les enfants contre mon cœur.

Mon fils a eu la scarlatine cette semaine et je me suis retrouvée complètement démunie face à son inconfort et sa douleur. Ses pleurs m’arrachaient un petit morceau de mon coeur. Rien ne le soulageait vraiment. Je pouvais lire l’incompréhension dans ses yeux.

On l’a bercé et bercé encore. On l’a crémé,  on lui a chuchotté des mots doux, on l’a dorlotté. Papi et Mamie sont même venus à la rescousse des deux parents épuisés et à bout de ressource qu’on était pendant une nuit. Et pourtant, on savait que c’était »juste » une Scarlatine, on savait, que ça allait passer. Encore quelques jours, une semaine tout au plus, et notre bébé allait redevenir le petit rayon de soleil qu’il est. Nous allions reprendre notre routine. Il allait retourner à la garderie et nous au travail. Bientôt ce ne serait plus qu’un mauvais souvenir. On allait recommencer à dormir.

Mais j’ai eu une pensée pour les parents pour qui de la crème hydratante ne peut apaiser aucune douleur de leur enfant. Aux parents qui bercent en priant le ciel de guérir ce qu’ils ont de plus précieux. Qui essaient de marchander avec dieu, pour changer de place avec leur bébé. Aux parents qui chuchotent des mots doux à leur enfant depuis des mois, depuis des années, qui promettent que ça va aller mieux, alors qu’ils n’en ont aucune idée.

Aux parents qui sont à bout de souffle, à bout de ressource, depuis beaucoup plus qu’une semaine. Pour qui l’aide ne vient plus, tellement ils ont épuisés leur entourage aussi.

Des parents qui vivent dans l’incertitude, dans la peur paralysante, de perdre leur enfant à tout moment.

Des parents qui rêvent de ma petite routine »Métro-boulot-dodo », qui rêvent de pouvoir retourner au travail, de voir leur enfant sociabiliser à la garderie et s’épanouir, à l’extérieur d’un hôpital. Des parents pour qui la maladie ne sera jamais un mauvais souvenir, mais une ombre qui planera au dessus de leur vie pour toujours. Une ennemie de qui ils attendront toujours le retour, qui nuira à leur sommeil pour la vie.

Ces parents sont des héros. Ils ont toutes mon admiration.

De penser à eux remet les choses en perspective et m’enlève l’envie de me plaindre. C’est pas la chose la plus facile du monde être mère, être père.

Mon fils de quatre fucking ans est difficile, il me fait des crises. Il me fait honte en public parfois. Il m’épuise. Il me répond. Mais merci la vie, il est en santé.

Mon bébé ne fait pas ses nuits, il pleure tout le temps. Il veut toujours être dans mes bras. Il m’épuise. Mais merci la vie, il est en santé.

On ne prend pas le temps d’apprécier la seule et unique chose au monde qui compte : être en vie et être en santé.

crédit photo : l'emMÈREdeuse

crédit photo : l’emMÈREdeuse

À toutes les familles qui ont un petit chaton malade, je vous envoie toutes mes pensées les plus positives et tout plein d’amour xx

Author: l’Emmèredeuse

L’emMÈREdeuse, c’est moi : Catherine.
Maman de deux (petits monstres) adorables garçons : Tom le dresseur de loups et Henri le Bébé Loup.
Je suis copropriétaire d’une famille recomposée remplie d’amour et de folie.
Ma plume prend parfois des chemins humoristiques, parfois des plus sérieux, mais toujours ceux de l’authenticité et de l’humilité.
Maman Louve à mes heures. Je partage avec vous les petits et grands moments de mon quotidien de maman.
De maman ben ordinaire.
Qui travaille à temps plein … Pis qui fait son gros possible.