À toi, l’amie que j’ai blessée.
Je le sais que je t’ai blessée. Toi, ma toute nouvelle amie.
J’essaie pas de me justifier.
Je veux juste te demander pardon. Et espérer réparer un peu ce que j’ai brisé.
Le début d’une amitié, c’est un peu comme le début d’une histoire d’amour. On veut se présenter sous notre plus beau jour. On veut mettre en valeur les plus belles parties de soi. Y’a tout plein de préliminaires quand on se fait un nouvel ami quand on devient adulte.
Parce que c’est pas juste un petit papier passé pendant la récré : « veux tu être mon amie, coche oui ou non. ». On manque de temps pour tout. Decoder d’investir dans une amitié, ça ce prend à la légère quand on est maman.
Ça en prend du temps pour décoder l’autre personne et être certain qu’on investis pas notre précieux temps dans de la shnoute.
Savoir si les enfants s’entendent ensemble. Pis si nos chum vont avoir du fun pendant nos soupers à 4. Savoir si on peut s’inviter dernière minute sans laver le plancher. Et ventiler. Dédramatiser.
Brailler. Se soutenir dans nos pires moments sans se juger. Et être heureuse l’une pour l’autre dans nos réussites. Sans se jalouser.
Parce que c’est un peu comme ça l’amitié à l’âge adulte. Faut que ce soit facile.
Mais moi tu vois, moi, j’en ai pas de preliminaires. Je suis pas sugar coated.
Avoex moi…C’est cru. C’est direct.
On dirait même que je fais ce qui faut pour repousser les gens.
On dirait que je le sais pu comment me faire des amies.
Je le sais pu comment être une bonne amie.
J’y crois pu aux nouvelles amitiés.
Parce que j’ai tellement été déçue souvent.
Tellement été trahie.
Laissée de côté.
Été le bouche trou, le deuxième choix.
Utilisée.
Je me suis tellement fait souvent dire « je suis là pour toi », pour réaliser que j’étais vraiment toute seule lorsque j’avais besoin d’aide.
Donc non. J’y crois pu tant à l’amitié.
Aux nouvelles amitiés. Loyales. Solides.
Aux « woman Crush ».
Aux nouvelles amies. Qui sont là pour les bonnes raisons et qui aiment de la bonne place dans le cœur. Simplement et honnêtement.
J’y crois tellement pu.
Que je t’ai blessée.
Pis ça me fait feeler tout croche.
Parce que je t’aime ben du début.
Parce que le fait de t’avoir fait de la peine. Ça me prouve que j’ai tort. Que t’es là. Que c’est vrai.
Pis ça me fait feeler encore plus cheap.
En me protégeant, en me disant que « c’était pas grave », « que tu me choisirais pas de toute façon », « que si j’étais dans le trouble tu ne m’aiderais pas plus que celles d’avant », celles qui sont parties quand elles n’ont plus eu besoin de moi… j’ai fais une erreur.
Comme la fois où j’ai cru que je ne trouverais jamais l’amour. Le vrai.
Et que j’ai mis tant de temps à être en confiance. À arrêter d’avoir peur de me faire briser le cœur.
Comme la fois où j’ai cru que je n’aurais jamais la famille que je désirais tant.
Et que j’ai mis tant de temps à y croire. À cesser d’avoir peur de tout perdre.
Ben là, je me suis dit qu’y avait rien là. Que tu serais pu là avant longtemps.
Et je me trompais.
Tu m’as prouvé que ça ce pouvait.
L’amitié une fois devenus adultes. Et j’ai un peu beaucoup gâché les choses.
Laisse-moi réparer ce que j’ai brisé.
Parce que nos kids s’entendent bien Pis nos chum sur aussi. Parce que je peux t’inviter dernière minute peu importe le niveau de propreté de ma cuisine ou de mes cheveux. Parce que je vais faire la route qui nous sépare sans même réfléchir si tu m’appelles en braillant. Pis que je vais brailler avec toi en arrivant.
Parce que je vais être à tes côtés pour célébrer tes petites et tes grandes victoires. Pis pour encaisser les revers.
Parce qu’avec toi je le sais. Que des nouvelles amitiés ça ce peut.
Author: l’Emmèredeuse
L’emMÈREdeuse, c’est moi : Catherine.
Maman de deux (petits monstres) adorables garçons : Tom le dresseur de loups et Henri le Bébé Loup.
Je suis copropriétaire d’une famille recomposée remplie d’amour et de folie.
Ma plume prend parfois des chemins humoristiques, parfois des plus sérieux, mais toujours ceux de l’authenticité et de l’humilité.
Maman Louve à mes heures. Je partage avec vous les petits et grands moments de mon quotidien de maman.
De maman ben ordinaire.
Qui travaille à temps plein … Pis qui fait son gros possible.