La vie d’adulte…
Je dois pas être la seule à être découragée des fois. Dites-moi que je suis pas la seule.
À être juste trop brûlée de la vie pour faire ce dont j’ai envie. Pour avoir des passes-temps une fois que les enfants sont couchés ou pour m’entraîner.
D’avoir l’impression de juste survivre à mes journées. De rouler sur la batterie de secours.
De manquer d’heures dans un journée, mais surtout d’énergie pour pouvoir tout faire.
D’aller me coucher beaucoup trop tôt. D’être fatiguée peu importe le nombre d’heures que j’ai dormi.
Je dois pas être la seule à avoir plusieurs projets »on the side », mais à avoir l’impression que je ne pourrai que les metre de l’avant à ma retraite.
Je dois pas être la seule à passer des soirées à rien faire d’autre sur mon divan que de réfléchir au fait que c’était pas une si bonne idée que ça d’avoir à ce point là hâte de grandir.
Parce que la vie d’adulte c’est pas tant comme je me l’imaginais.
Y’a beaucoup plus de responsabilités et beaucoup moins de party.
L’argent est tellement plus difficile à gagner et beaucoup trop rapidement dépensé.
J’ai l’impression qu’on m’a menti, à coups de »tu feras ce que tu veux quand tu seras grande » ou »tu comprendras un jour ».
Ce que j’avais le plus hâte de faire une fois que je serais devenue grande, c’était de porter du rouge à lèvres et d’avoir un chat. De conduire et de manger ce que je voulais pour souper. On s’y habitue vite à ces petits bonheurs-là. Je pensais que devenir adulte, ça voulait dire être enfin libre. Et pourtant, j’ai l’impression d’être une esclave. Des comptes à payer, travail que je ne peux manquer.
Adieu spontanéité.
J’étais beaucoup plus libre à 7 ans, de jouer dans le bois, de chasser les grenouilles et de partir en expédition en salopette sur ma bicyclette. Sans téléphone intelligent. La vraie de vraie liberté.
J’étais beaucoup plus libre à 12 ans, de lire jusqu’aux petites heures du matin, cachée sous ma couette avec ma lampe de poche, et de dormir longtemps le lendemain. De me faire réveiller par l’odeur du bacon que ma mère cuisait la fin de semaine.
Me voilà adulte.
Esclave de la routine. Encore un autre épicerie à faire. Beaucoup trop chère pour ce qu’il y a dans mon panier.
Encore un autre souper à penser, à cuisiner, et qui ne plaira pas à toute la maisonnée.
Encore une autre brassée de linge. (Comment on peut en salir autant?)
Et de serviettes mouillées.
La vraie liberté j’ai l’impression que ce serait de redevenir un enfant pour une journée. Avoir ce cahier tout blanc devant moi, et recommencer en sachant que j’ai le choix de la couleur avec laquelle je vais dessiner. Être libérée des erreurs que j’ai commises et des regrets qui rongent mon cœur.
La vraie liberté, ce serait de me lever chaque matin, sans aucune contrainte. D’être libre de donner tout mon temps à mes enfants, ou à des gens qui en ont besoin.
J’y réfléchis. Plus que je vieillis.
J’ai l’impression de regarder passer la vie. La vie que j’ai tellement eu hâte d’avoir.
Et je me demande comment la ralentir.
Comment la savourer. Comment la célébrer.
Maintenant que je porte du rouge à lèvre et que j’ai un chat.
Author: l’Emmèredeuse
L’emMÈREdeuse, c’est moi : Catherine.
Maman de deux (petits monstres) adorables garçons : Tom le dresseur de loups et Henri le Bébé Loup.
Je suis copropriétaire d’une famille recomposée remplie d’amour et de folie.
Ma plume prend parfois des chemins humoristiques, parfois des plus sérieux, mais toujours ceux de l’authenticité et de l’humilité.
Maman Louve à mes heures. Je partage avec vous les petits et grands moments de mon quotidien de maman.
De maman ben ordinaire.
Qui travaille à temps plein … Pis qui fait son gros possible.
La realite est difficile a vivre. On doit etre forte et faire semblant que c’est ok. On doit etre la pour nos enfant ils ont tellement de besoin de tous. Est ce ma faute je les ai surprotegee. Je leurs est tous donner et moi rien prit. Je leurs ai donnee surtout tous mon temps tous mon energie. Aujourd’hui ou ils ont grandis il ne sont pas plus heureux. Ils leurs manques je me sais quoi. Pourtant toute ma vie de mere je me suis effacee en tant femme pour tous leurs donnee surtout du temps pour eux et rien pour moi. Aujourd’hui j’ai un peu plus liberte et je ne sais plus comment comblee.
Mere monoparentale seule