Je suis une maman.

Je suis une maman.
Je bûche. Je tombe.
Mais je me relève tout le temps.

 

Je suis une maman.
Je dors pas beaucoup. Je n’arrête pas une une seconde.

Je mouche des petits nez.
Je panse des genoux écorchés.
Je crème des petites fesses.
Je masse des petits pieds.
J’embrasse des bedons.
Je flatte des petits dos.

Je donne des bains, je n’ettoie de l’eau partout.

Je chante 100 fois les mêmes chansons par jour.

Je coupe des toasts en quatre.

Je négocie quand le verre bleu est sale.

 

Je suis une maman.
Pis c’est pas toujours doux.

Je me fais tirer les cheveux.
Taper.
Mordre.

Ça crie souvent dans ma maison, pis des fois même que c’est moi.

J’ai l’impression de vivre dans un asile de fous parfois et d’en être la pire.

Je doute beaucoup.

De moi. De mes décisions. De ma valeur de maman.

De femme. D’amie. De sœur.

 

Je suis une maman.

Je pleure souvent.
Je manque de temps.
Pour moi. Pour relaxer. Pour respirer.

Je vide le lave-vaisselle trois fois par jour.
J’ai toujours une pile de vêtements sales à laver et une de vêtements propres a plier.

Mes cheveux sont rarement coiffés.
J’achète du maquillage sans avoir le temps de l’utiliser.

Je suis une maman.
Je pense toujours à mes enfants.
Qu’ils dorment à 10 pieds de moi, ou qu’ils se fassent garder quelques heures.
Mon coeur est avec eux.

Je donnerais ma vie pour eux.
Ils sont ma plus grande fierté.

Je suis une maman.

Pis c’est le plus beau rôle qu’on m’a confié. Le plus grand des défis que la vie m’a apporté.
J’ai de la difficulté à me rappeler j’étais qui avant.

Plus jeune. Pleine d’ambitions et de rêves. Sûrement.

Une femme reposée. Coiffée. Maquillée. Qui a tout son temps pour prendre le temps.

 

Mais définitivement moins heureuse.