Je m’ennuie de toi mon grand.

crédit photo : Robbie Photographe

Je m’ennuie de toi mon grand.

Je m’ennuie du temps qu’on avait ensemble avant.

Avant, quand on avait le temps de prendre le temps.

J’aurais tellement du le prendre plus souvent.

Si seulement j’avais su que ce serait tellement plus simple, avant que tu deviennes si grand.

Avant qu’il y ait l’école, avant qu’il y ait les devoirs et avant que ça te gêne que je te câline en publique.

Avant je pouvais décider de te garder juste pour moi tout une journée. Seigneur que j’aurais du le faire plus souvent.

 

Je m’ennuie aussi de tes petits pas de souris, dans le corridor la nuit.

Ils sont devenus beaucoup plus pesants tes pas de grand.

Ils sont plein d’assurance maintenant, même dans le noir.

T’as pu vraiment peur de rien, t’as pu besoin de moi jusqu’au matin.

Je m’ennuie de ta petite voix de mini garçon qui m’appelait dans son lit.

Ta petite voix, dont je ne me souviens plus tant malheureusement.

Et ça me tord le cœur de voir comme le temps a filé.

Alors j’écoute des vidéos de toi petit pour me souvenir, de combien c’était doux.

 

J’ai réalisé que je ne pouvais plus te porter dans mes bras quand tu t’endors dans la voiture le soir.

T’es devenu trop grand.

Mon corps de maman ne peut plus te porter, si tu savais combien ça me fait mal à réaliser.

Je m’ennuie de sentir ta petite tête dans le creux de mon épaule. Qui s’abandonne avec confiance. Et tes petites mains autour de mon cou, comme le plus beau des bijoux.

C’est différent depuis que t’as 6 ans.

Depuis que t’es devenu mon grand.

 

J’espère que tu le sais que je t’aime autant.

Je trouve juste ça difficile de voir que notre relation change autant.

Tu deviens plus indépendant.

Tu t’affirmes, tu découvres, tu t’éloignes un peu.

Mais pour revenir toujours.

Je serai jamais bien loin mon amour.

 

Je vais continuer de te prendre dans mes bras, de te couvrir de bisous, de t’endormir le soir.

De gratter ton dos.

Même si tu le demande pas.

Parce que je sais que t’en a encore besoin parfois.

Même si t’es grand.

 

J’ai parfois l’impression que je dois réapprendre à te connaître, pour mieux t’accompagner, et encore mieux t’aimer. J’imagine que ce sera un peu comme ça à chaque nouvelle étape de ta vie.

Mais dans tes yeux, quand tu éclates de rire.

Et dans la douceur de ton cœur.

Je reconnaitrai toujours mon bébé.