Ton premier »je t’aime pu ».

Tu reviens demain de chez papa mon grand. et j’ai tellement le goût qu’on passe une belle semaine.

Qu’on efface la dernière. Qu’on ne garde juste les colle-colle et les bisous. Les rires et les sourires.

On oublie les crises, mes soupirs. Tes petits bras croisés qui refusent de s’habiller et mes yeux en l’air.

On oublie ton opposition et mes hausses de ton.

Je t’aime si fort mon petit amour.

Même quand tu me lances au visage que tu veux plus jamais me parler et que tu voudrais une autre maman que moi. Je savais que ce moment allait finir par arriver, mais il se pointe pas au bon temps. Parce que normalement je serais capable de faire la part des choses. De comprendre que malgré ce que tu me dis, tu m’aimes encore. De comprendre que tu tentes de t’affirmer. Et de passer à autre chose rapidement.

Mais je suis fragile dernièrement. Et ça me rentre dedans.

Comme ton premier »je t’aime pu ». Qui m’a un peu-beaucoup brisé le cœur en deux.

Je sais que ça ne t’appartient pas mes états d’âme et ma tristesse. J’essaie de t’en protéger, mais tu le vois bien toi que ta maman est bizzare, que maman est pas comme avant.

Maman est juste fatiguée mon cœur. Mais elle t’aime encore jusqu’aux étoiles filantes et pour la vie.

Malgré tes petites niaiseries de petit garçon, malgré ton opposition et malgré tes »je t’aime pu ».

Maman n’a pas l’énergie ces temps-ci pour t’organiser des activités super-chouettes. Pour courir pendant 30 minutes derrière ton vélo faire des longues promenades.

C’est comme un cercle vicieux, parce que tu ne m’écoute pas beaucoup dernièrement, et que je sais que si on va au parc, tu vas défier mes consignes, refuser de rentrer. Et que je vais devoir me fâcher, et que cela ne t’impressionnera pas. Et que je vais me mettre à pleurer, d’impuissance. Devant tous les parents de notre nouveau quartier.

Alors je préfère rester dans la sécurité de notre maison, pouvoir aller me cacher dans la salle de bain deux petites minutes si les larmes me chatouillent le nez.

Parce que je veux surtout pas que tu penses que tu es un mauvais petit garçon et que c’est toi qui me rend triste.

Non mon amour.

C’est juste que ton premier »je t’aime » pu, est pas arrivé au bon moment.

Author: l’Emmèredeuse

L’emMÈREdeuse, c’est moi : Catherine.
Maman de deux (petits monstres) adorables garçons : Tom le dresseur de loups et Henri le Bébé Loup.
Je suis copropriétaire d’une famille recomposée remplie d’amour et de folie.
Ma plume prend parfois des chemins humoristiques, parfois des plus sérieux, mais toujours ceux de l’authenticité et de l’humilité.
Maman Louve à mes heures. Je partage avec vous les petits et grands moments de mon quotidien de maman.
De maman ben ordinaire.
Qui travaille à temps plein … Pis qui fait son gros possible.