J’ai peur de vous perdre.

J’ai peur de vous perdre. Tout le temps.

Chaque matin. Chaque soir.

Et tout ce qu’il y a entre les deux.

Je vais vérifier si vous respirez encore avant de me coucher, le 3/4 du temps j’aime encore mieux vous avoir près de moi dans ma chambre.

À chaque fois que je vous dépose quelque part, à l’école ou à la garderie. Je me demande si la vie me fera le cadeau d’avoir la chance de venir vous chercher le soir.

J’aimerais tellement trouver une petite gardienne pour aller souper en amoureux des fois.

Parce que j’en ai besoin.

Mais j’ai trop peur.

Peur que l’un de vous s’étouffe. Que la gardienne ne sache pas quoi faire et que j’arrive trop tard.

J’ai toujours eu peur. 

Du moment où j’ai su que j’étais enceinte la première fois à aujourd’hui, et je sais que ça va être comme ça pour le reste de ma vie.

Vous allez rester mes bébés même quand vous aurez 40 ans.

Je ne pourrais pas survivre sans vous. 

Même quand je serai vieille et frippée.

Vous allez rester le centre de mon univers.

Mes précieux petits garçons.

Ma peur a évoluée avec les années.

Un peu.

Parce que ça peut paraître lourd de toujours penser au pire… mais j’essaie de la rendre positive.

Ma peur me fait de plus en plus profiter de l’instant présent avec vous.

C’est pas que j’en profitais pas avant.

Mais vous vieillissez et c’est différent.

On peut se permettre un peu plus de folies.

De spontanéité.

Dernièrement c’est fou combien on a créé des souvenirs magnifiques tous les quatre ensemble.

Et c’est ça qui me nourrit.

De me dire que je profite de chaque jour au maximum avec vous, parce qu’il ne nous sera pas donné deux fois.

Mes petits amours.

Je sais qu’un jour je vais devoir vous laisser aller chez un ami à vélo. Et dormir chez lui.

Je vais vous faire honte. Je le sais. À aller inspecter la maison de l’ami et à stalker ses parents sur Facebook.

Je suis une mère folle pis je m’assumer.

Un jour, je vais devoir vous laisser aller au parc seuls. Et au cinéma aussi.

Et puis, prendre le transport en commun.

Peut être que vous allez vouloir avoir un scooter. Et le coeur va me tordre chaque fois que vous prendrez la route en pensant à toutes les sans génie qui ont un volant entre les mains.

Ensuite ce sera la voiture. Et je devrai vous faire confiance quand vous allez me dire que vous ne consommerai pas avant de conduire.

Je vais prier pour que l’envie ne vous tente pas d’un jour avoir une moto. Parce que je suis pas certaine que mes nerfs tiendront le coup cette fois-là.

Vous voudrez sans doute voyager, voir le monde. 

Sans moi. 

Je sais pas pourquoi mais je vous imagine comme ça mes beaux amours: deux grands voyageurs. Ouverts aux autres cultures et aux différences.

Je vais penser à vous à chaque seconde.

Souhaiter de tout mon coeur vous serrer dans mes bras à votre retour à l’aéroport.

Des fois ma peur va sûrement vous brimer un peu de liberté. Ou me faire prendre des décisions qui vous paraîtront injustes. 

Soyez sûrs mes amours que c’est parce que je vous protège. 

Parfait trop. Parfois mal.

Parce que je vous aime.

Parfois trop. Parfois mal.

Et non parce que je veux mal faire.

Parce que vous êtes ce que j’ai de plus précieux au monde entier. Pis que j’ai tellement peur de perdre le privilège d’être votre maman.

Author: l’Emmèredeuse

L’emMÈREdeuse, c’est moi : Catherine.
Maman de deux (petits monstres) adorables garçons : Tom le dresseur de loups et Henri le Bébé Loup.
Je suis copropriétaire d’une famille recomposée remplie d’amour et de folie.
Ma plume prend parfois des chemins humoristiques, parfois des plus sérieux, mais toujours ceux de l’authenticité et de l’humilité.
Maman Louve à mes heures. Je partage avec vous les petits et grands moments de mon quotidien de maman.
De maman ben ordinaire.
Qui travaille à temps plein … Pis qui fait son gros possible.