J’ai mal en dedans tellement je vous aime.

J’ai mal en dedans tellement je vous aime.

Plus vous grandissez et pire c’est, ça vient me chercher en dedans, c’est profond.

Plus je vous connaît, et plus je suis en amour avec vous.

Chaque jour.

Avec vos personnalités parfaitement imparfaites auxquelles je ne changerais rien.

Avec tes petits clins d’oeil de coquin Henri, avec tes câlins à l’infini Thomas.

Avec vos défis et surtout, surtout, tout ce que vos coeurs possèdent comme magie.

Je suis pas une maman parfaite, je bougonne, je chiale… il m’arrive de crier.

Mais je donnerais ma vie n’importe quand pour chacun de vous sans réfléchir.

Des fois, je vous retournerais dans mon ventre, pour vous éviter les affaires moins belles qui vous arrivent.

Ça prend pas grand chose pour ébranler le coeur quand on est encore petits, je le sais.

Des fois, même quand on est grands ça arrive aussi.

Ça prend juste un ami qui te dit que ton lunch a l’air dégeu, quand dans le fond toi, t’es fier d’avoir cuisiné du boeuf à l’orange avec moi hier pis d’avoir amené le restant pour dîner.

Ça prend juste un ami pour te dire que t’as l’air triste, quand dans le fond t’as juste pas envie de jouer avec lui, mais que t’es pas capable de le dire.

Ça prend juste un prof qui te distribue un pamphlet pour des conférences pour »aider son enfant » à toi pis à personne d’autre de ta classe.

Tu te sens différent mon chaton, je le sais. Mais c’est beau la différence, je te le promet que ça va te servir plus tard.

Ça prend juste un con dans l’autobus pour te dire que t’as trop de sourcils.

C’est la mode les gros sourcils tu le sais tu?

Pis tu sais tu quoi mon grand ? Je connaissais pas ça moi non plus le boeuf à l’orange quand j’avais 9 ans. J’aurais sûrement trouvé que ça avait l’air dégeu moi aussi.

Ça veut rien dire sur toi.

Tout ce que les autres disent à ton propos, ça parle d’eux.

Ça parle de comment leurs parents les élèvent.

Et tous les parents font des erreurs.

Vous êtes privilégiés mes amours.

T’as peut-être besoin de plus de support que d’autres à l’école, mais je te lâcherai pas.

Jamais, et ça aussi c’est un privilège que pas tous tes amis ont.

Vous le savez pas encore que vous êtes chanceux, mais un jour, ça va venir.

Vous êtes beaux comme des coeurs, peu importe ce que les pas fins de la cour d’école disent.

Je vous défendrais si j’étais là moi, à la récré, mais ça l’air que je dois vous laisser voler de vos propres ailes.

Vous êtes intelligents, tous les deux différemment.

Je veux jamais que vous en doutiez. Je vais vous le répéter, sans jamais m’épuiser.

Je fais du mieux que je peux les gars.

Des fois je me trompe, je m’excuse et on continue.

C’est vos rires mon carburant.

Vos »je t’aime maman ».

Je ne sais pas ce qui vous attend, et ça me donne le vertige parfois quand j’y pense.

Je sais pas trop si j’aimerais mieux que vous rentriez dans le moule.

Que vous soyez tranquilles tout le temps, je gagerais que ça cause d’autres problèmes encore pire plus tard, les enfants pis les parents parfaits.

Parce que c’est pas ça la vraie vie.

La vie est faite d’erreurs, de moments de pur bonheur et d’autres de grande douleur.

L’important les gars, c’est de savoir reconnaître les beaux jours quand ils se pointent et de s’y raccrocher quand c’est la tempête.

J’aurai jamais la prétention de vous dire que je sais comme ça marche la vie.

Maman a ses parts d’ombres aussi.

Mais l’affaire que je veux que vous sachiez, c’est que je vous aimerai toujours tellement, que ça va me faire mal en dedans.