Ce que j’aurais aimé savoir avant mon premier jour de secondaire.

Si seulement j’avais su à 12 ans que les vêtements de marque n’habillent pas que des belles personnes.

Que le total de la valeur de ce que quelqu’un porte sur lui n’est pas corrélatif à sa valeur intérieure.

 Je me serais habillée comme j’en avais envie. Sans avoir peur du jugement. Je n’aurais pas envié ceux qui portaient des vêtements chers parce que ça n’augmente pas la qualité de la personne. Je sais aujourd’hui que les personnes qui ont peu confiance en elles se cachent derrière des artifices.

La simplicité dégage une force et une confiance rafraîchissante.

 Si seulement j’avais su à 13 ans que le nombre d’amis que j’avais n’étais pas important. Que cela n’allait jamais me faire sentir plus acceptée, appréciée ou importante.

Que j’allais garder du secondaire, seulement deux, précieuses, amies.

 J’aurais investis mon temps différemment. Je n’aurais pas fait, ou dit certaines choses qui ne me ressemblaient pas pour me faire accepter du groupe.

L’authenticité, n’a pas de prix. Je sais aujourd’hui qu’il vaut mieux être ignoré pour ce que l’on est que d’être apprécié pour ce que l’on n’est pas.

 Si seulement j’avais su à 14 ans la différence entre l’amour et l’attirance.

 J’aurais perdu beaucoup moins de temps à courir après les garçons.

 Si seulement j’avais compris à 15 ans que l’opinion que les autres avaient de moi ne me définissait pas.

Que j’étais assez.

Que ma différence était une richesse.

 Je me serais permis de rire fort. De poser des questions en classe, sans peur d’être jugée. De rencontrer des nouvelles personnes.

Je me serais permis d’être vraie.

D’être une adolescente, simplement.

Je sais aujourd’hui qu’il est très difficile de briser cette armure, celle du ‘’je-suis-comme-tout-le-monde-ne-me-regarde-pas-trop-longtemps-s’il-te-plaît’’. Je travaille tous les jours à la déconstruire, à libérer celle que je suis vraiment, et toute sa spontanéité, sa légèreté.

Si seulement j’avais compris à 16 ans que je n’étais pas encore une adulte.

 Je ne m’en serais pas fait avec des problèmes qui ne m’appartenaient pas. J’aurais pu savourer ce temps de ma vie où je n’avais pas encore de vraies responsabilités. Je rêvais d’être libre et émancipée. Ce que je n’avais pas compris, c’est que je ne le serais jamais plus autant qu’à cet instant. J’étais libre de choisir ce que j’allais faire de mon temps, de ma vie, libre d’être égoïste : à 16 ans, tu ne dois rien à personne. Toutes les possibilités s’offraient à moi.

Alors, à toi, la pré-ado qui débute le secondaire demain, ou à toi, la vieille-ado-presque-une-adulte qui entame sa dernière année. J’ai envie de te dire…

 Sois toi-même. Tu sais la belle fille populaire et riche que tu admires?  Que tu jalouses. Que tu voudrais être. Elle n’est pas plus heureuse que toi. Les meilleurs amis que tu peux avoir sont ceux qui apprécient la vraie personne que tu es. Ne perd pas ton temps avec les garçons, ils ne seront pas matures avant au moins 10 ans encore. Tu ne devrais pas avoir à modifier ta personnalité pour te faire accepter par un groupe. Tu es parfaite comme tu es. Tu es belle, intelligente et intéressante. Profites de ta liberté, tu as toute la vie pour être une adulte.

Ces années ne reviendront jamais, fait en sorte qu’elles soient de doux souvenirs.

Author: l’Emmèredeuse

L’emMÈREdeuse, c’est moi : Catherine.
Maman de deux (petits monstres) adorables garçons : Tom le dresseur de loups et Henri le Bébé Loup.
Je suis copropriétaire d’une famille recomposée remplie d’amour et de folie.
Ma plume prend parfois des chemins humoristiques, parfois des plus sérieux, mais toujours ceux de l’authenticité et de l’humilité.
Maman Louve à mes heures. Je partage avec vous les petits et grands moments de mon quotidien de maman.
De maman ben ordinaire.
Qui travaille à temps plein … Pis qui fait son gros possible.