Quand c’est papa qui reste.

crédit photo : Robbie Photographie

Moi j’ai une amie qui a été élevée juste par son papa. C’est une femme d’exception, forte et sensible, qui a le cœur à la bonne place. C’est tellement une bonne personne, c’est plus qu’une amie, presque une sœur. Une femme avec une capacité d’amour hors du commun. C’est la marraine de mon grand garçon et s’il m’arrivait quelque chose, je lui ferais confiance sans aucun doute pour élever mon fils. Et elle est tout ça, grace à son papa.

Je le sais qu’il y en a d’autres papas comme le sien.

Seuls, à la maison avec leur petits chatons. Des papas qui n’ont pas vraiment de références, pas d’autres papas à qui s’identifier. On parle beaucoup des mamans monoparentales, on dit qu’elles sont fortes. Mais les papas aussi ont parfois besoin de l’être. Et ça… on en parle pas. On entend pas leur voix.

Parce que des mamans puckées, des mamans absentes, des mamans toxiques…y’en a.

Y’en a des papas dont le rêve de famille parfaite a été massacré. Des papas au cœur brisé.

Tsé, c’est pas juste les papas qui savent se pousser en laissant leurs enfants derrière. Qui disparaissent dans la nature sans payer de pensions alimentaires.

Il y a ces papas-là qui ont appris à faire des tresses et à cuisiner. Qui mettent du vernis à ongles le samedi après-midi et qui se laissent déguiser en princesse. Qui font des petits lunchs en bobette le soir, et tout le lavage.

Il y a ces papas-là qui sont un peu des mamans aussi. Qui lisent des articles de psychologie et qui pleurent le soir dans leur lit.

Ces mêmes papas qui ont le cœur en miettes quand les enfants s’ennuient de maman. Qui inventent des belles histoires à son sujet et promettent qu’elle pense à eux, qu’elle les aime et qu’elle reviendra.

Y’a ces papas-là qui ont passés des soirées à lire sur internet à propos des menstruations. Qui prennent un air très sérieux en accompagnant leur grande fille pour la première fois dans l’allée des tampons, pis qui finissent par avoir un fou rire de maladresse.

Ces papas-là qui vont consoler les premières peine d’amour en serrant les poings et en se mordant les lèvres, pour ne pas aller fracasser le petit con qui a niaisé sa fille.

Ces papas-là à bout de souffle, eux aussi. Dépassés, débordés, isolés.

Ces papas-là, dont ont ne parle pas.

Et pourtant.

Vous faites de la bonne job. Vous élevez des beaux, et des bons enfants.

Relève le menton papa, sois fier de toi. Ça va ben aller.

Author: l’Emmèredeuse

L’emMÈREdeuse, c’est moi : Catherine.
Maman de deux (petits monstres) adorables garçons : Tom le dresseur de loups et Henri le Bébé Loup.
Je suis copropriétaire d’une famille recomposée remplie d’amour et de folie.
Ma plume prend parfois des chemins humoristiques, parfois des plus sérieux, mais toujours ceux de l’authenticité et de l’humilité.
Maman Louve à mes heures. Je partage avec vous les petits et grands moments de mon quotidien de maman.
De maman ben ordinaire.
Qui travaille à temps plein … Pis qui fait son gros possible.