Quand la fertilité est prise pour acquis. | L’histoire de Valérie.
crédit photo de couverture : Robbie Photographie
Valérie est directrice à la garderie d’Henri et je savais qu’elle avait un garçon du même âge que Thomas. J’ai donc été extrêmement surprise lorsqu’elle m’a parlé que la première vague de textes sur l’infertilité l’avait touchée, et l’avait fait sentir moins seule, parce qu’avec son nouveau conjoint, ils n’arrivaient pas à concevoir.
Après un an d’essai, ils décident de consulter, ils ne le savaient pas encore mais c’était tout un processus d’investigation et d’essai/erreur qui les attendaient.
«J’ai réussi a tombé enceinte de mon garçon presque du premier coup, je ne savais donc pas pourquoi je n’y arrivais plus. J’avais l’impression d’être brisée, que la vie ne voulait pas que j’aille la grande famille dont j’avais toujours rêvé. »
Valérie a d’abord consulté son médecin de famille, qui suite à une échographie soupçonnait les ovaires polykystiques. Il lui a donc prescrit des ovulants, mais ce genre de médicaments hormonaux sont très difficiles sur le système.
«Ça été l’enfer ! J’étais plus qu’émotive… j’étais complètement à terre et hors de contrôle.»
Ils ont donc décidé d’investiguer plus loin et d’aller consulter en clinique de fertilité.
«Ça me redonnait espoir ! Enfin on allait trouver ce qui était brisé et le réparer.»
Plusieurs tests plus tard, on annonce à Valérie qu’elle ne souffre pas des ovaires polykystiques, mais plutôt, probablement du syndrome des ovaires multifolliculaires. Le mari de Valérie doit faire des tests de son côté et ils s’arment de patience pour attendre les résultats qui arriveront plusieurs mois plus tard.
«Je n’en peux plus d’attendre ! Je veux une réponse, une solution, une pilule magique qui ferait qu’on pourrait enfin vivre notre rêve.»
Puis, le rendez-vous arrive, on annonce à Valérie que ses ovaires sont en parfaite santé. Elle se sent perdue, puis comprend rapidement que l’infertilité se situe plutôt du côté de son conjoint.
«Le médecin nous explique que les spermatozoïdes de mon conjoint sont anormaux et peu mobiles. Il n’y a pas vraiment de traitement pour cela. On est sous le choc. Le médecin lui conseille d’arrêter de fumer, ça pourrait aider, mais ne lui prescrit rien pour l’aider. Notre seule option selon lui est la fécondation in vitro. On sait très bien tous les deux que nous n’en avons pas les moyens. C’est donc l’annonce que rien de va. On retourne à la maison sans se dire un mot. Et puis finalement, ça éclate. J’ai de la peine, et lui il se sent coupable. Mais au fond, peu importe c’est qui, ou c’est du à quoi, il n’y a plus de projet bébé et ça, c’est ensemble qu’on le vit.»
Le break down aura été de courte durée, le soir même, Valérie était de nouveau prête à se battre. Avec un entourage supportant et des conseils de personnes ayant passés par les mêmes embûches, elle est déterminée à trouver une solution, à demander un deuxième avis et surtout, à ne pas laisser cela atteindre son couple.
«On s’aime mon mari et moi, on doit se battre ensemble et ne pas laisser l’infertilité creuser un trou entre nous.»
C’est donc le cœur rempli d’espoir qu’ils attendent dans quelques semaines cette consultation de plus, cet avis qui ils l’espèrent, sera plus positif.
En attendant, on leur envoie plein de courage et on leur souhaite de tout cœur leur petit miracle !
Author: l’Emmèredeuse
L’emMÈREdeuse, c’est moi : Catherine.
Maman de deux (petits monstres) adorables garçons : Tom le dresseur de loups et Henri le Bébé Loup.
Je suis copropriétaire d’une famille recomposée remplie d’amour et de folie.
Ma plume prend parfois des chemins humoristiques, parfois des plus sérieux, mais toujours ceux de l’authenticité et de l’humilité.
Maman Louve à mes heures. Je partage avec vous les petits et grands moments de mon quotidien de maman.
De maman ben ordinaire.
Qui travaille à temps plein … Pis qui fait son gros possible.