À toi, mon bébé né de l’infertilité.

Crédit photo de couverture : robbie photographie

T’es mon petit miracle.

Mon bébé tant attendu, mon bébé inespéré.

Je le sais pas comment les autres mamans aiment leurs enfants, mais moi j’ai l’impression que je t’aime encore plus que c’est possible d’aimer.

J’ai l’impression que je donnerais encore plus ma vie rapidement pour toi tellement j’ai eu peur que tu ne sois jamais là.

Tellement j’ai eu peur de ne jamais sentir tes petits coups de pieds dans mon ventre.

Tellement j’ai eu peur de ne jamais te serrer contre mon cœur.

L’attente interminable de plusieurs années avant de te rencontrer enfin me fait mesurer la chance immense que j’ai d’être ta maman.

J’ai l’impression que je peux en endurer plus.

Même tes nuits blanches encore à 20 mois.

Parce que de me souvenir de toute la souffrance que j’ai endurée avant que tu sois là, ça me donne de la force.

Ça me donne l’amour fou dans le cœur et dans la tête.

T’attendre a changé la femme que je suis.

J’ai du apprendre à lâcher prise, à faire confiance à la vie et à en voir les beaux côtés malgré tout.

Malgré ton absence.

J’ai dû me résigner à imaginer une vie sans toi.

À me convaincre qu’elle allait valoir la peine d’être vécue même si je n’allais jamais être la maman de quelqu’un.

Dans l’attente, je me suis accrochée à l’espoir.

Que tu attendes, là, tout près. Le bon moment pour me faire la plus belle surprise de ma vie.

Au travers des pleurs. Au travers de la peur. De l’espoir. Des déceptions. De la douleur.

Quand j’ai su que tu étais là. Au creux de mon ventre. Je n’y ai pas cru.

J’ai vécu dans le déni un bon bout de temps.

Je n’ai pas voulu m’attacher à toi. Mais je t’aimais tellement déjà.

J’ai tout de suite eu peur de te perdre. Et pendant tellement longtemps. Encore des fois.

Je me suis dit que la vie allait peut-être t’arracher à moi, ou bien que tu allais probablement changer d’idée, pour retourner sur ton nuage.

J’ai eu peur jusqu’à la toute fin.

J’ai eu peur de ne pas être à la hauteur. À la hauteur de l’amour que j’avais pour toi depuis déjà beaucoup d’années.

À la hauteur de l’honneur que tu me faisais de me choisir comme maman.

J’ai eu peur de ne pas être digne de t’accueillir dans le calme, dans la douceur comme tu le méritais.

Et j’ai encore peur de te perdre tous les jours.

Parfois je me pince pour être bien certaine que tu es là. Que c’est la vraie vie, que je ne rêve pas.

Toi. Mon bébé tant attendu. Mon bel espoir. L’amour de ma vie.

Toi qui marche, qui parle, qui rigole.

Toi qui plisse les yeux comme un coquin, qui fait pas ses nuits, mais qui se colle tout plein.

T’as valu chaque larme, chaque douleur, chaque doute.

Tu vaux le manque de sommeil et les remises en question.

T’as failli ne pas être là.

J’ai failli ne pas être ta maman.

Je ne sais pas comment les autres mamans aiment leur enfants.

Mais j’ai l’impression que je t’aime plus que c’est possible d’aimer.

Parce que mon cœur veut exploser chaque fois que je pense à toi.

Parce qu’on a bien passé proche, de ne jamais connaître ce bonheur-là.

Author: l’Emmèredeuse

L’emMÈREdeuse, c’est moi : Catherine.
Maman de deux (petits monstres) adorables garçons : Tom le dresseur de loups et Henri le Bébé Loup.
Je suis copropriétaire d’une famille recomposée remplie d’amour et de folie.
Ma plume prend parfois des chemins humoristiques, parfois des plus sérieux, mais toujours ceux de l’authenticité et de l’humilité.
Maman Louve à mes heures. Je partage avec vous les petits et grands moments de mon quotidien de maman.
De maman ben ordinaire.
Qui travaille à temps plein … Pis qui fait son gros possible.