Toi la nouvelle maman, je t’envie.

Je suis entrain de me faire doucement à l’idée que mon utérus ne portera probablement plus jamais de bébé. Ça même pas d’allure comment je trouve ça violent par en dedans.

Je t’ai enviée tout au long de ta grossesse.

Tu sais au début, quand tu pries en tout temps juste pour que ton petit bout de vie s’accroche. Pour qu’il reste bien au chaud dans ton ventre.

Ou bien ce feeling, quand tu oublies une fraction de seconde que tu portes  la vie et que soudainement tu y repense, pis que t’as instantanément  plein de papillons qui te volent en dedans.

Je t’ai enviée à ta première écho. Ce moment tellement stressant, mais que t’échangerais même pas contre un billet de loto gagnant, parce que y’a rien de plus précieux que de voir un petit coeur battre à l’écran.

C’est pas longtemps apres que ta bedaine a commencée à paraître, pis que tu as annoncé at large que t’allais être maman.

Je t’ai enviée quand t’as posté des photos de toi rayonnante sur les réseaux sociaux, parce que mautadine que ça me manque.

Je me suis sentie toute puissante, moi, enceinte.

Je t’ai félicitée.

Puis il y a eu les premières suppositions les « je suis certaine que c’est un garçon ! » et t’as commencé à rêver, à ce qu’il ou elle allait ressembler.

Je t’ai enviée quand t’as commencé à chercher des noms. Et encore plus quand t’as su ce qui se cachait pour vrai dans ton bedon.

C’est probablement au même moment que t’as commencé à sentir ses petits coups par en dedans. Tellement réconfortant.

Je me suis retenue pour te demander de toucher ton ventre. J’avais peur que ça fasse mal. Que ça brise quelque chose dans mon coeur.

Plus les semaines passaient et plus je t’enviais.

Tu dormais plus la nuit et j’aurais tellement voulu prendre ta place, pour savourer une fin de grossesse.

Ce moment d’entre deux. Où t’as plus de vêtements qui te font. Où t’es plus capable d’attacher tes souliers. Mais où tu te sens en parfaite symbiose avec ton bébé. Où t’as juste hâte de le rencontrer. Où t’en rêve la nuit, même le jour. Où t’as peur. Où tu doutes.

Je t’ai tellement enviée quand t’as accouché.

Parce que même si je sais la douleur. Je sais aussi l’amour infini. Instantané.

Pis c’est ça que je t’envie.

Le coeur plein.

L’odeur de bébé.

L’euphorie des premiers moments, l’admiration.

Tsé quand t’en reviens juste pas d’avoir créé une parfaite petite personne.

Pis que t’en reviens encore moins qu’elle sente si bon.

Je t’envie même les courtes nuits. Les boires qui n’en finissent plus. Les yeux dans les yeux.

C’est des moments privilégiés. Qui repasseront pas.

Pas pour moi.

Author: l’Emmèredeuse

L’emMÈREdeuse, c’est moi : Catherine.
Maman de deux (petits monstres) adorables garçons : Tom le dresseur de loups et Henri le Bébé Loup.
Je suis copropriétaire d’une famille recomposée remplie d’amour et de folie.
Ma plume prend parfois des chemins humoristiques, parfois des plus sérieux, mais toujours ceux de l’authenticité et de l’humilité.
Maman Louve à mes heures. Je partage avec vous les petits et grands moments de mon quotidien de maman.
De maman ben ordinaire.
Qui travaille à temps plein … Pis qui fait son gros possible.