Salut, la maman séparée.
- Salut. La maman séparée.
Je te connais, et j’ai le goût de te raconter.
J’ai été dans tes souliers moi aussi.
Une jeune maman toute seule.
Avec deux jobs pour arriver.
Un petit garçon d’un an qui se fait trop garder et beaucoup beaucoup d’anxiété.
Pis tellement de culpabilité…
Je te jure que j’ai braillé.
Des nuits entières.
Pas parce que j’étais seule. Non.
Parce que j’avais peur.
Peur de faire une mauvaise job.
Peur que mon fils manque de l’essentiel.
D’une famille.
Braillé d’angoisse parce que si fallait que le petit attrape le rhume, qu’il fasse de la fièvre, que je doive manquer le travail, encore. Je savais pas ce qui allait arriver. J’écoutais les gens maudire les parents qui envoyaient leurs enfants morveux à la garderie et je me demandais sincèrement c’était quoi mes options entre manger la semaine d’après, pis l’envoyer même s’il toussait, ou ben prendre une journée de congé et risquer de me faire congédier.
Si seulement j’avais pu comprendre que l’essentiel c’était moi. C’était mon amour.
Parce qu’avec le recul, je peux te dire que j’ai tellement aimé ça être sa maman juste à lui. Sa maman tout le temps.
Pas d’autre homme dans ma vie.
Juste lui et moi chaque nuit.
Chaque matin.
Les bisous et les câlins juste pour moi.
Tout le temps.
Célébrer les petits victoires et chaque nouvelle étape.
Ne pas dépendre de personne.
Faire ce que je voulais et comme je le voulais, avec mon petit bonhomme.
Passer son temps à récolter ce qu’au fond on est seule à planter.
Sur le coup je le voyais pas, mais aujourd’hui, c’est une grande fierté.
De l’avoir amené partout.
On partait le dimanche matin déjeuner en amoureux, on montait dans le nord jouer dehors et souper chez papi et mamie.
Je le trainais dans mes soirées de filles aussi.
Il finissait endormi n’importe comment et n’importe où.
J’allais faire chauffer mon char, je lui mettais son suit d’hiver, le 3/4 du temps sans le réveiller pis on repartait chez nous dormir collés.
J’avais pas le choix, de faire ça comme ça.
Pis c’était Ben parfait.
Peut être que sur le coup j’avais l’impression que c’était une moins belle période de ma vie.
Mais quand j’y repense, c’est juste des beaux souvenirs que je me souviens.
De lui qui danse en couche sur du backstreet boys pendant que je fais le ménage.
Des rires. Tout le temps.
Des après-midi au parc. Des soupers à manger des céréales.
Maman toute seule, je le sais que c’est difficile par bout.
Mais tu es forte.
Regarde tes enfants.
Ils grandissent droit, ils grandissent bien.
- Pis ça. C’est juste grâce à toi.
Author: l’Emmèredeuse
L’emMÈREdeuse, c’est moi : Catherine.
Maman de deux (petits monstres) adorables garçons : Tom le dresseur de loups et Henri le Bébé Loup.
Je suis copropriétaire d’une famille recomposée remplie d’amour et de folie.
Ma plume prend parfois des chemins humoristiques, parfois des plus sérieux, mais toujours ceux de l’authenticité et de l’humilité.
Maman Louve à mes heures. Je partage avec vous les petits et grands moments de mon quotidien de maman.
De maman ben ordinaire.
Qui travaille à temps plein … Pis qui fait son gros possible.