Mon papa, leur papi.

Mon papa.

Je l’ai toujours trouvé beau.

C’était un papa typique des années 90.

Qui portait la moustache et qui skiait en habit de neige fluo.

Il était jeune, mais je ne le réalisait pas dans ce temps-là.

Aujourd’hui je suis reconnaissante pour ça.

On va l’avoir longtemps avec nous.

C’était un papa protecteur de ses trois filles. Il l’est encore d’ailleurs.

Et fier. Beaucoup.

Les prétendant.e.s étaient mieux d’être prêt mentalement.

Pas question que quelqu’un fasse de la peine à une de ses précieuses.

Il devait « passer dans le garage » avant comme il disait.

Je lui en ai un peu voulu pour ça.

Mais aujourd’hui je comprend.

On voudrait éviter tout chagrin à nos enfants.

Des fois en tant que parent on voit des choses que nos enfants ne savent pas ou ne veulent pas voir eux-mêmes.

Des fois on les aime trop, on les aime mal un petit peu.

On les aime du mieux qu’on peut.

Je me souviens de toutes nos aventures de camping.

Juste les belles. Même si je sais qu’il y en a eu des moins belles aussi.

En tente, pis en tente roulotte après.

Dans le gros soleil ou dans la grosse pluie.

On a été chanceuses en tabarouette.

J’ai vieilli.

Je voulais sa reconnaissance, tout le temps. Je voulais qu’il me voit. Qu’il m’entende. Qu’il me trouve belle et intelligente.

Comme beaucoup d’adolescentes avec leur papa j’imagine. Qui tentent de se faire aimer de façon maladroite.

J’ai vieillis encore.

Puis mon papa est devenu un grand-papi.

Leur papi.

Amoureux fou de ses petits enfants.

Le genre de papi qui se dépêche à manger dans les souper de famille pour pouvoir bercer les petits.

Puis je me suis dit qu’il m’avait aimé tout autant moi aussi.

Et ça m’a émue.

Beaucoup.

Ça me squeeze le cœur à chaque fois encore.

Je l’ai vu différemment.

J’ai compris ben des affaires.

Leur papi est une ressource inestimable.

Des bras magique pour endormir les bébés en crise.

Attentif, prêt à prendre la relève, quand maman est à boutte. À toutes les heures du jour ou de la nuit.

Te rappelle tu la fois papa, où tu as bercé Henri toute la nuit parce qu’on était malade moi et lui et que ça faisait 2 jours que j’avais pas dormi ?

Et je l’ai tellement apprécié.

J’ai compris ce jour-là, quand je t’ai appelé en pleurant et que tu as répondu : « j’arrive », même si je le savait déjà, que j’allais pouvoir compter sur toi toute ma vie.

Puis mes cocos ont grandi.

Et t’as pas arrêté d’être le meilleur papi.

Papi qui les appelle pour les voir parce qu’il s’ennuie.

Papi qu’ils veulent appeler pour partager leurs fiertés.

Papi qui fait partie de nos vies, chaque jour. En pensée ou en vrai.

Leur papi.

Je le trouve encore beau.

Surtout quand ses yeux brillent quand il est avec Thomas, Julia et Henri.

Mon papa.

Author: l’Emmèredeuse

L’emMÈREdeuse, c’est moi : Catherine.
Maman de deux (petits monstres) adorables garçons : Tom le dresseur de loups et Henri le Bébé Loup.
Je suis copropriétaire d’une famille recomposée remplie d’amour et de folie.
Ma plume prend parfois des chemins humoristiques, parfois des plus sérieux, mais toujours ceux de l’authenticité et de l’humilité.
Maman Louve à mes heures. Je partage avec vous les petits et grands moments de mon quotidien de maman.
De maman ben ordinaire.
Qui travaille à temps plein … Pis qui fait son gros possible.