Le monde va mal, mon doux.

Le monde va mal, mon doux.

Comment ça se fait?

Ça ne doit pas dater d’hier.

Il allait probablement mal depuis longtemps.

Mais là, les gros vents ont chassé le brouillard.

Je regardais où moi coudonc ?

Des fois on aime mieux pas savoir.

Ou on le choisi. Ça aussi ça arrive.

Moi, j’ai pas la force de tout regarder dans Le Soleil cru.

J’observe, j’écoute. J’apprends.

Je suis sans voix.

Je pleure souvent.

J’ai tellement mal à mon corps de femme.

Et à celui de toutes celles que j’aime.

Et de toutes celles que je ne connaît pas.

Ce corps de femme, qui est jugé.

Maltraité.

Utilisé.

Diminué.

Humilié.

Violé.

100 fois par jour, et mille autres encore.

J’ai mal jusque dans mon cœur de maman de garçons.

Mes petits amours.

J’espère avoir la force et l’amour nécessaire pour vous mettre des limites. Pour vous guider du mieux que je peux. Et espérer que mon mieux aura su faire de vous des hommes équilibrés. Des hommes respectueux. En tout temps. Des hommes qui se remettent en question. Qui savent accepter de l’aide. Des hommes justes. Capable d’amour. Sous toutes ses formes.

Et pour ça, je dois devenir la meilleure version de moi-même. Parce que le respect des autres passe aussi par le respect de soi. C’est lié tout ça. Je corrige mes propres pensées. Non. On ne commente pas le corps des gens. Jamais.

J’ai mal à mon cœur de maman tout court ces temps-ci.

Je mesure la chance que j’ai d’avoir les enfants les plus loud du quartier, tsé les seuls qu’on entend crier ? Des enfants en santé. Heureux. Qui courent, qui chantent qui rient. Qui sont plein … de vie. Je sais pas toi, mais moi je les squeeze pas mal souvent. Une grosse sniff dans les cheveux. On essuie une petite larme et on est repartie.

J’ai mal à l’égalité.

Aux droits qu’une couleur de peau peu changer. J’ai mal en dedans. Et je réalise à quel point je jouis de privilèges de blancs. À débuter par celui de ne pas m’inquiéter outre mesure pour la sécurité de mes enfants. Pourtant, la vie de chaque enfant a la même valeur.

J’ai mal à ma liberté.

Est-ce que je visiterai Versailles un jour?

Je ne sais pas comment dire, à quel point j’ai l’impression d’étouffer. À quel point j’ai de la difficulté à trouver du beau et du doux ces temps-ci. Le monde a mal. Et j’ai mal aussi. Je suis inconfortable. Et j’aimerais qu’on le soit collectivement. Inconfortables. Et que ça nous pousse à avancer. À changer.

À arrêter de faire plus de ce qui ne fonctionne pas.

À aimer.

Author: l’Emmèredeuse

L’emMÈREdeuse, c’est moi : Catherine.
Maman de deux (petits monstres) adorables garçons : Tom le dresseur de loups et Henri le Bébé Loup.
Je suis copropriétaire d’une famille recomposée remplie d’amour et de folie.
Ma plume prend parfois des chemins humoristiques, parfois des plus sérieux, mais toujours ceux de l’authenticité et de l’humilité.
Maman Louve à mes heures. Je partage avec vous les petits et grands moments de mon quotidien de maman.
De maman ben ordinaire.
Qui travaille à temps plein … Pis qui fait son gros possible.